Ainsi trop flatté d’avoir inspiré ses talents de reporter animalier,
je me suis vêtu de toute la sobriété dont il me reste quelque intelligence, et docile et pataud j’ai posé pour elle.
Quoique cachant une petite inquiétude à ne pas être à ma place habituelle, je restais attentif à ses directives.
Elle avait amené ses fonds, un noir, un blanc, qui correspondent aux chemises que je porte
quand je m’invite dans mes images aux cotés de ma modèle, selon mon humeur ou la narration désirée …
Le noir fût retenu pour le fond et le blanc pour la chemise.
J’affichais un air figé, trop sérieux, de statue ; ce que n’attendait pas de moi Mathilde.
Ce fût à son tour d’essayer de me faire sourire, rire …
De me faire devenir : un portrait, ... un anonyme pour beaucoup.
Mais est-ce un autre, ou vraiment moi ?…
Je suis sans doute, le plus mal placé pour le dire …
Le talent et le professionnalisme de Mathilde auront-ils fait tomber momentanément le masque,
d’un sujet qui ne cherchait vainement qu’à se ressembler ?
Son travail personnel, sur son site .
